Discours de Madame le Maire

Une cérémonie bien sympathique ce lundi 7 janvier 2013


Je voudrai tout d’abord excuser certains membres du CCAS et du Conseil Municipal retenus par leurs obligations professionnelles, ainsi que Monsieur Jean-Pierre Desmarais, maire honoraire.

Les membres du CCAS, du Conseil Municipal et moi-même avons l’honneur de fêter et d’honorer « la doyenne de la Commune » centenaire aujourd’hui même.

Nous avons souhaité cette cérémonie. Elle se déroule comme vous l’avez voulue : un comité restreint « le bureau d’aide sociale » les membres du Conseil Municipal et pour l’occasion vos enfants, petits enfants, arrière petits enfants et vos amis.

La pyramide des âges montre un vieillissement de la population française. Les centenaires sont de plus en plus nombreux, la qualité de la vie et la progression de la science  font que cet état de fait augmentera.

Autrefois les centenaires faisaient figure d’oracle avec leur siècle d’histoire sur les épaules. On les auscultait à la recherche du secret de la longévité. Ils n’étaient qu’une centaine en 1900, quelque 3760 en 1990 et plus de 20000 en France aujourd’hui.

Ce qui est certain c’est que vous avez traversé les années avec un dynamisme, un entrain et une vivacité d’esprit qui forcent le respect (« Je me souviens d’un repas des anciens où je vous ai vue danser la valse »). Bien sûr, je ne vous demanderai pas votre secret de jouvence.

Surtout, je crois que la présence à vos côtés de votre famille a constitué pour vous le meilleur élixir de jeunesse. J’ai conscience de ce privilège à une époque où la solitude fait partie des pires maux qu’affrontent beaucoup de nos concitoyens.

Si vous le permettez, nous allons ouvrir l’album d’un siècle que nous avons le privilège de feuilleter avec vous.

 

Biographie de Madame Sylviane Demarcq , née Migaud

Mlle Sylviane, Marie-Louise, Rose Migaud est née le 7 janvier 1913 à Solesnes (Nord). Après avoir perdu jeune ses parents, Sylviane est élevée par sa grand-mère et sa tante qui prennent soin d’elle. Sylviane obtient un baccalauréat de philosophie, et poursuit des études à l'université de Lille jusqu à une licence de géologie, performance peu courante à cette époque pour une femme.
 
Elle se marie à 19 ans avec Mr Jules, Placide, François Demarcq, ingénieur des Arts et Métiers de Lille qu’elle a rencontré pendant ses études de géologie alors que celui-ci passait une licence de chimie. Jules Demarcq a été ensuite  embauché dans le groupe pétrolier américain ESSO, entreprise dans laquelle il a fait toute sa carrière.

De cette union, une petite fille prénommée Jocelyne nait le 01 janvier 1937 à Notre-Dame de Gravenchon. 

Le couple part aux Etats Unis pour parfaire la formation de Mr Demarcq dans le groupe Esso. De cette expérience, Sylviane Demarcq a gardé le goût pour les langues étrangères. 

Rentrés en 1939 et grâce aux économies réalisées, ils acquièrent leur maison actuelle à Trouville-La-Haule. Jules Demarcq travaille alors à la raffinerie  de Notre-Dame de Gravenchon.
Pendant la guerre, Sylviane Demarcq reste seule avec sa fille à Trouville-La-Haule, son mari étant mobilisé à Paris puis à Lyon.
A la fin de la guerre, la famille est réunie. Sylviane Demarcq s’occupe de l’éducation de sa fille, de sa maison et de son jardin. Ensemble, ils embellissent leur demeure. Sylviane Demarcq aime chiner et sa fille peindre. La maison est décorée de ses œuvres.
Jocelyne devient médecin en 1961, puis se marie le 16 octobre 1962 avec Jean-Pierre Viel. Jean Pierre Viel est lui même ingénieur des Arts et Métiers comme son père et... son beau-père. Mère et fille ont toujours aimé s’occuper de leur maison.
Jocelyne aura trois enfants, Isabelle (1964), Thierry (1967) et Cécile (1973). Malheureusement, Jocelyne décède le 22 août 1995 à la suite d’une longue maladie.

 

En 1967, Jules Demarcq devient directeur de la raffinerie de Notre-Dame de Gravenchon, et quelques années plus tard, il termine sa carrière au siège de Esso à la Défense à Paris.
Jules Demarcq décède en février 2000 à l’âge de 90 ans. Il a transmis à sa femme sa passion de l’histoire et ont eu ensemble le goût pour la littérature. Cet amour des livres perdure dans la famille.
Sylviane Demarcq décida de rester à Trouville où elle continue aujourd hui de s’occuper de sa maison et son jardin avec toujours autant de vigueur, aidée par Mr et Mme Harel depuis plusieurs décennies.
Sylviane Demarcq est également devenue une brillante joueuse de bridge, membre du club à Pont-Audemer, avec lequel elle poursuit les tournois jusqu’en 2009 : Sylviane est alors classée au niveau national dans le premier tiers des joueurs.


Hier  Dimanche 6 janvier 2013 , pour fêter ses 100 ans, s’est réunie toute la famille composée de son gendre et des petits enfants accompagnés de leur conjoint, et de ses 6 arrière petits enfants, Nicolas (15 ans), Adrien (15 ans), Emilie (12 ans), Juliette (9 ans), Héloïse (5 ans et demi) et Théodore (1an et demi), ainsi que  quelques proches.

 

Pour conclure : je voudrais rajouter que vous avez vécu de nombreux  tournants de notre société : la libération de la femme, l’évolution de la cellule familiale, le progrès et ses avancées comme ses limites…

Je veux également souligner combien vous avez représenté un témoin de la vie de la commune. Vous avez vu notre commune se transformer.

Enfin, je souhaite mettre l'accent sur votre grande simplicité et l’attention que vous portez à tous.

 


Aujourd’hui, votre forme et bonne humeur montrent que l’on vit bien et que l’on vieillit bien aussi à Trouville la Haule.

 

Diaporama